Colombie : SALENTO- MANIZALES
Je préfère vous prévenir tout de suite, ce reportage est le plus long, c'est le jour où j'ai pris le plus de photos (et encore la batterie a lâché avant la fin de la journée!) et une des plus belles journées de notre voyage.
je pourrais faire plus court mais comme je tiens à garder une trace assez précise de notre voyage et par la m^me occasion à en faire un album, ceci explique cela.
Nous quittons Peirera et son hôtel "box à touristes" après un bon petit déjeuner fait d’œufs brouillés, de brioche et d'un jus de fruits frais,
nous revenons un peu au sud vers le parc naturel de "los Nevados" en passant par Salento
Sur la route, les habitations sont souvent "rustiques"
mais à Salento
la place centrale est très colorée
et charmante
comme il y a peu de touristes étrangers nous sommes tout de même observés avec curiosité,
car les voitures particulières sont rares
et il est conseillé de se faire transporter en 4/4 vers les montagnes
mais nous continuons avec notre voiture de location
par une petite route nous rentrons alors dans un décor champêtre ,
on pourrait se croire dans les Vosges, le Jura ou les Alpes
mais il y a comme un petit problème,
ces palmiers tout en longueur appelés palmiers à cire qui poussent à plus de 1000m d'altitude et peuvent atteindre 60m de hauteur
et puis la végétation aussi abondante à plus de 2000m d’altitude
et encore cette chaleur qui nous rappelle que nous sommes presque à l'équateur!
ces arbres fleuris
de deux couleurs différentes donnent un petit air de paradis à ce coin presque désert
ah non ! il y a des vaches!
et même des touristes étrangers!
ce n'est pas la pleine saison visiblement mais si nous avions 3 jours devant nous, il serait possible avec un guide et des chevaux de partir jusqu'au sommet à 5000m (Nevado del Ruiz) , le temps n'est pas idéal, mais en juillet août le risque de pluie est moindre
comme chez nous avec les oliviers, l'eucalyptus coupé à ras, repart pour un tour!
retour à la civilisation
les lignes électriques souterraines ce n'est pas encore pour tout de suite!
Nous remontons alors vers Manizales
la végétation a changé nous traversons des étendues de plantations de café et de platanos
les maison des villages sont soignées,
les abords également,
avec des haies fleuries
certaines "fincas" ont été aménagées pour les touristes
et oui ! le bougainvillier qui végète depuis 3 ans chez moi pourrait devenir un arbre s'il le voulait!
à Cartago sur une place nous croisons
quelques iguanes
pas méchants
mais ça reste impressionnant!
nous approchons de Manizales (et c'est là bien sûr que ma batterie lâche!)
mais de toutes façons nous ne faisons que traverser la ville car nous voulons atteindre Salamina qui semble t-il vaut le détour
nous nous écartons de la route principale, pour suivre une petite route de montagne interminable, pas vraiment toujours bien goudronnée, voire pas du tout!
notre carte est approximative et pas assez détaillée,
mais arrivés dans un village (où nous débarquons comme un cheveu sur la soupe à voir la tête des habitants) les directions sont inexistantes, on s'accroche au GPS qui finit par nous faire sortir du village et nous emmener sur une "piste",avec un panneau : Salamina 23km !
on se pose des questions : la route va-t-elle s'améliorer , sommes-nous vraiment dans la bonne direction? pourra-ton se loger à Salamina ? est-ce que la route après le village sera meilleure ?
par chance nous croisons un habitant à qui nous demandons pendant combien de temps la route sera non goudronnée et dans quel état ?
il nous répond (d'après ce que nous comprenons) que la route est bonne comme celle que nous voyons... jusqu'à Salamina ! tout ça avec un grand sourire (il doit penser que nous sommes fous!)
le nuit ne va pas tarder à tomber et nous avons déjà mis plus d'1/2h pour nous écarter de la route principale (et le dernier "village" traversé ne semblait pas bien grand) : grand moment de solitude!
Tendrépoux décide de rebrousser chemin, au moins sur la route principale il y a du monde!
et nous voilà à 19h de retour au point de départ, dans un "pueblito" Supia, sans carburant, sans argent, et sans hôtel!
le village n'est pas si petit puisqu'au bout d'1km nous trouvons du carburant, et un distributeur qui fonctionne, reste l'hôtel!
sur la route principale, la nuit venue le principal danger nous saute aux yeux : la circulation!
en effet à cette heure, il ne reste que des camions en convoi sur une route où la plupart du temps il est interdit (et impossible de doubler), des motos roulent à vive allure presque sans phare et les piétons marchent sur le bas-coté sans éclairage ni aucune sorte de signalement, c'est assez stressant donc nous cherchons à nous arrêter au plus vite, Medelin notre destination est encore à 80km et à ce rythme nous y serons au milieu de la nuit!
nous savons à peine où nous sommes (pas de panneau à l'entrée des villages et sur la carte il n'y a rien)
après quelques déconvenues (le prix nous fait reculer ou l'aspect trop minable et il nous faut le WIFI pour les infos du lendemain) nous trouvons une sorte de grande propriété de vacances et négocions le prix 100 euros pour 2 chambres avec petit déj et snack pour le soir
c'est immense,
nous sommes absolument seuls
et mis à part le rat trouvé sur le restaurant en terrasse,
c'est le grand confort!
pour une fois c'est très calme, nous sommes assez loin de la route
et le lendemain matin nous découvrirons la vue magnifique en dégustant notre petit déj.