Europe Centrale : Pologne /Auschwitz
Je n'ai toujours pas trouvé le temps de faire mon reportage sur notre voyage en Europe Centrale cet été mais l'actualité me pousse à en publier un extrait
Notre parcours en Pologne n'était pas figé et nous n'avions pas prévu d'aller "visiter" Auschwitz mais quand j'ai cherché ce qu'il y avait à voir autour de Cracovie, la visite que j'appelerai plutôt un pèlerinage s'est imposé tout seul!
Nous avions lu ou vu déjà pas mal de livres, articles sur le sujet mais nous n'étions jamais allés sur place.
je reste très marquée par les livres sur Simone VEIL
samuel Pisar
et forcément j'ai relu en pensée toute leur histoire lors de la visite, comme si c'était un de mes proches qui avait vécu là
c'est donc par une journée fort ensoleillée que nous avons franchi la porte de ce camp
nous l'avons franchie comme d'autres touristes de façon presque légère,
alors que ceux qui la franchissaient arrivaient là épuisés, affamés, la peur au ventre, angoissés, éprouvés d'une manière que l'on ne peut même pas imaginer...
il y avait des visites guidées obligatoires, alors nous avons fait la queue comme des centaines de personnes et avons opté pour une visite en anglais pour attendre moins longtemps.
le problème est que nous ne sommes pas bilingue et la guide non plus, ce qui fait que tout n'était pas limpide, les enfants ont de leur coté assez vite déroché et suivi la visite plus ou moins captivé.
nous circulions les uns derrières les autres, sans bousculade, attentifs et concentrés sur ce que nous avions sous les yeux et entendions dans nos écouteurs reliés au guide de notre groupe
mon appareil photo a refusé de prendre des photos, le viseur se bloquait, la batterie donnait des signes de faiblesse, comme par hasard, rien à faire il faisait un bloquage et d'ailleurs que prendre en photo ?
des ammoncellement d'objets ayant appartenus aux déportés venaient nous rappeler qu'il s'agit d'une histoire horrible mais vraie et ces valises avec leurs noms
nous rappelle qu'il ne s'agissait pas de juifs, de résistants, mais de vrais gens comme vous et moi, comme dans cette salle où s'entasse une montagne de petites chaussures d'enfants.
"l'esperance" de vie était très courte, comment ont-ils survécu ? c'est un mystère pour moi
on ne peut pas faire autrement que se poser la question : et moi qu'aurais-je fais à leur place ?
après la visite du 1er camp, un bus nous emmène
vers le camp immense de birkenau
je restais interloquée que cet immense camp entouré seulement de grillages ait pu rester ignoré des habitants du village à seulement quelques km ?
la visite d'une baraque reconstituée nous donne à peine un aperçu de l'enfer qui s'y vivait
je n'ai pas ressenti l'émotion que je ressens chaque fois que je lis ou vois un film sur le sujet, il y avait trop de monde, trop de soleil, tout était si propre, si froidement conservé.
je ne regrette pas notre visite de 3h qui fut l'occasion de discuter en famille, de relativiser nos petits tracas, et savourer la chance que nous avons d'une vie heureuse.
à voir aussi le reportage d'une amie
ou de lycéens de notre ville