la maison de Richard Eyraud
Le grand-père paternel de Richard était français
et a émigré du Champsaur (Hautes-alpes) vers les États-unis dans les années 1920,
Issu d'une famille de 9 enfants (le dernier mourut à la naissance en entraînant sa mère en 1902),
et comme ses aînés (un frère et une soeur),
il partit donc courir sa chance "aux Amériques"
(à l'époque la vie était bien dure dans cette région des Alpes du Sud et la terre à partager bien maigre).
deux autres de ses frères moururent au champs de bataille de la guerre 14-18
et 3 filles restèrent au Pays dont la grand-mère paternelle de tendrépoux.
bref nous sommes cousins!
Nous nous sommes déjà rencontrés en France, ces dernieres années et même si
avant nous,
number 1 (en 2009) et number 2 (en 2013) ont séjourné chez lui ,
nous n'avions pas encore (number 3 et 4, tendrépoux et moi) fait le voyage,
Pourtant en 1988 jeunes mariés nous avions déjà atterri à Seattle
pour faire connaissance avec une autre branche américaine de la famille avant d'aller explorer les rocheuses canadiennes.
j'ai eu envie à notre retour de faire un petit cadeau, dans le style de sa maison,
pas trop encombrant, dépouillé et chaleureux.
je ne suis pas sûre d'y être parvenue, car j'ai une fâcheuse tendance à "charger"
je me suis largement inspirée du livre de Emily STEVEN
"petits bonheurs à broder"
Ce livre est maintenant bradé et je ne comprends pas pourquoi il a si peu de commentaires
il n'est plus vendu par amazon directement,
il est vrai que nous ne prenons pas toujours le temps d'aller donner notre avis sur un livre acheté
(sur amazon ou pas d'ailleurs),
en tous cas c'est le moment de l'acheter à ce prix.
si le livre paraît simpliste il est charmant,
les panneaux proposés sont simples à réaliser, bien expliqués
(chaque point est donné pour chaque partie du dessin)
et on peut obtenir un petit cadeau sympa assez vite
(bon ce ne fut pas mon cas puisque j'ai eu tendance à en rajouter et à verser dans le perfectionniste comme d'habitude rien que pour choisir les tissus, la dimension, les bordures. . .)
Pour en revenir au livre, je dirais que ce qui manque c'est peut-être d'autres idées de présentation
( les cadres sont identiques et la finition homogène sur tout le livre),
les textes sont en anglais et pas forcément à notre goût,
mais je trouve que ce n'est pas un obstacle, il suffit de broder son propre texte et de modifier le montage à sa façon.
j'ai utilisé essentiellement des petites chutes de tissu
parce que c'est ce que je préfère
et j'ai utilisé aussi des "chutes de fils
comme je le préconise dans mon livre s'initier à la dentelle au fuseau
les reste des fils que vous avez utilisé et qui ne sont plus assez long pour servir à un galon,
peuvent être utilisés en broderie : l'aiguillée est toute coupée et conservée sur des "cartes à chutes"
Comme vous le savez, maintenant mes petites cousettes ou "créations" ont souvent une histoire . . .
les trois mots brodés le sont en souvenir de notre hôte
toujours enthousiaste, il aurait même fallu ajouter des points d'exclamation!
les deux boutons sont de la récup, provenant de la boîte à boutons de ma mère ou grand-mère
et le ruban "la vie est si belle" m'a été offert tout récemment
(mais cette fois ci en français) le message reflète bien l'état d'esprit de Richard !
la couleur de la maison est presque fidèle, mais bien sûr pour le reste ce n'est qu'un petit panneau pas une photo.
un tout petit peu de quilting pour faire ressortir la maison
et une bordure rabattue à la main sur l'arrière
sa maison à l'intérieur est aussi simple, charmante
et épurée qu'à l'extérieur,
je suis tombée sous le charme : tout ce qui'l faut mais rien de trop ,
on s'y sent merveillesement bien :
une source d'inspiration pour moi
qui garde tout et amoncelle indéfiniment sans pouvoir jeter ce qui peut servir un jour. . .
c'est vrai que si j'avais jeté mes chutes de tissus, la boîte à boutons de ma mère et tous ces morceaux de fils, je n'aurais pas pu faire ce petit panneau autrement qu'en "achetant exprès pour"
ce qui à mon sens est loin de l'esprit du patchwork. . .
mais tout de même vivre avec le stict nécessaire, le beau et l'utile seulement, c'est drôlement agréable! . . .
dans une autre vie peut-être ?